Les paumes blanches

Publié le par Bénédicte Arcens

Sur le podium !

 Chaque rentrée apporte ses bonnes surprises. Les paumes blanches est la plus inattendue. Un film Hongrois qui raconte le parcours de Miklos Dongo, un jeune gymnaste esquinté, martyrisé même, par les entrainements dictés par le régime communiste des années 80, que l’on retrouve, une quinzaine d’années plus tard au canada, devenu entraineur lui-même, toujours hanté par les démons du passé.

 Le réalisateur Szabolcs Hajdu livre un film d’une rare intensité, gris, froid et sec, comme une barre de HLM givrée par le vent glacé. Un film violent dans les coups et les silences qui expose la réalité tragique d’une époque où les sportifs de l’est étaient des acteurs centraux de la mythologie socialiste.

 Le film est construit en flash back. Miklos Dongo prépare physiquement un espoir de la gymnastique canadienne pour les prochains championnats du monde. Chaque étape, chaque difficulté, chaque souffrance le ramène à sa propre enfance. Une enfance brisée dans son cœur et dans son corps, tatouée au fouet, un corps qu’il cache à ses parents, trop heureux d’avoir un singe savant plein de promesses qu’ils peuvent exhiber à leur entourage.

 Mais non, Dongo ne veut pas de cette vie là, une vie de douleur et d’humiliation, de petit martyre soviétique aux futures grandes médailles. Sa vie le mènera jusqu’au très réputé Cirque du Soleil, pour qu’il prenne son envol, qu’il se détache du sol, d’une réalité trop lourde à porter.

 Les paumes blanches est un film inspiré d’une histoire vraie, celle de Zoltan Miklos Hadju, qui joue son propre rôle avec une gravité et une intériorité impressionnantes. D’autres athlètes de haut niveau ont joué le jeu en participant au film, notamment le champion Canadien Kyle Shewfelt. Leur présence apporte une lourde et nécessaire touche de réalisme.

 Un film dur, sobre et intense.

 Réalisation: Szabolcs Hadju

 

 

 

 

 

 

 

Sortie le 21 Novembre

 

 

 

Publié dans Cinéma

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